Ouverture sur l’extérieur

Avec 1 300 km de côtes, la Tunisie est un pays naturellement ouvert sur l’extérieur. La part de ses exportations s’élève à près de 40 % de son PIB. Les investissements directs étrangers, quant à eux, ils représentent une part avoisinant les 10 % de la formation brute de capital fixe (FBCF). C’est dire la prépondérance de l’interaction de l’économie tunisienne avec l’extérieur.

Ouverture sur le marché de l’Union Européenne

Après l’accord d’association et de libre-échange avec l’Union Européenne signé en 1995, la Tunisie a accédé, en novembre 2012, au statut de partenaire avancé. Ce statut lui accorde des avantages commerciaux, renforce ses accords économiques avec l’UE et donne ainsi à ses exportations la priorité sur les marchés européens.

Depuis lors, des négociations aboutissant à la signature d’un Accord de Libre-Echange Complet et Approfondi (ALECA) sont en cours afin d’assurer une intégration progressive de la Tunisie au marché intérieur de l’UE et l’édification d’un Espace Economique Commun.

En 2013, la valeur des exportations vers l’Union Européenne a atteint 9,4 milliards d’€, faisant de l’Europe le premier partenaire économique et commercial du pays.

Une intégration régionale et internationale

La Tunisie est signataire de 52 conventions de non-double imposition et 54 accords bilatéraux de promotion et de protection des investissements.

La politique commerciale tunisienne repose sur des mesures de libéralisation du commerce, menées unilatéralement ou dans le cadre d’accords multilatéraux et préférentiels qui visent à améliorer l’efficacité d’allocation, à fournir un accès à des marchés plus vastes et à permettre de plus grandes économies d’échelle.

Les contenus des accords signés par la Tunisie ne cessent d’évoluer en touchant la levée réciproque des barrières aux échanges et en introduisant des normes institutionnelles qui concernent les réglementations ou législations locales.

La Tunisie est signataire de plusieurs accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux contribuant à la consolidation de sa position dans son environnement international et régional, tels que :

  • un accord bilatéral instituant une zone de libre échange avec la Turquie,
  • un accord de zone de libre-échange avec les pays de l’AELE depuis 2004,
  • un accord de libre-échange d’Agadir entre la Jordanie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie signé en 2004,
  • des accords bilatéraux instituant une zone de libre-échange avec la Libye, l’Égypte, le Maroc, la Jordanie et l’Irak,
  • un accord portant création de la Zone Panarabe de libre échange avec 19 pays de la ligue des Etats arabes.

Soucieuse de la protection des investissements étrangers, la Tunisie est aussi membre du Centre International de Règlement des Différends sur l’Investissement et a adhéré, en mai 2012, à la déclaration de l’OCDE, portant sur l´investissement international et les entreprises multinationales visant à promouvoir la responsabilité des gouvernements et des entreprises.

La Tunisie est aussi membre originel de l´Organisation Mondiale du Commerce depuis 1995.

L’année 2015 verra la Tunisie réviser ses différentes politiques commerciales avec l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Un hub régional

La Tunisie est un site privilégié pour les investisseurs désirant desservir les marchés limitrophes à l’instar des marchés libyen et algérien. Elle constitue aussi une plateforme régionale pour couvrir d’une part, les pays européens et d’autres part, les pays africains et ceux du golfe arabe jouissant d’une forte croissance et d’un pouvoir d’achat élevé.

Des accès préférentiels à plusieurs marchés

La Tunisie bénéficie de réductions tarifaires consenties dans le cadre du Système Généralisé de Préférence (SGP) qui favorise l’intégration des pays dans le système commercial multilatéral et contribue à promouvoir le développement par le commerce.

Le SGP concerne une large gamme de produits exportés essentiellement les produits manufacturés, agricoles et d’artisanat avec les États-Unis, le Canada, le Japon, la Suisse et l’Australie.

La Tunisie bénéficie également d’un accès préférentiel aux marchés de plusieurs pays africains dans le cadre d’accords bilatéraux.

  • Infrastructure dédiée

    Infrastructure aéroportuaire et maritime

La qualité de l’infrastructure en Tunisie constitue un atout majeur pour le pays et contribue pleinement au développement de son tissu industriel.

La Tunisie maintient ses efforts d’investissement afin d’améliorer ses connexions routières et ferroviaires ainsi que son transport aérien. De la même manière, elle œuvre à la modernisation des installations portuaires.

Infrastructure aéroportuaire

La Tunisie dispose de neuf aéroports internationaux couvrant tout son territoire.

Le plus important aéroport est celui de Tunis-Carthage.

Une centaine de compagnies aériennes étrangères assurent plus de 2000 vols hebdomadaires depuis la Tunisie vers l’Europe.

Fréquence moyenne des vols par semaine

Pays Fréquence
France 280
Italie 98
Allemagne 52
Turquie 48
Maroc 40
Algérie 28
Emirats Arabes Unis 20
Égypte 20
Espagne 16
Qatar 16
Belgique 14
Suisse 14
Royaume Uni 12
Arabie Saoudite 10
Libye 6

Office de l´Aviation Civile et des Aéroports- 2014

Infrastructure maritime

L’infrastructure maritime se compose de sept ports commerciaux. Le port de Radés constitue le 1er terminal à conteneurs en Tunisie.

Les ports sont aménagés et équipés pour permettre l´escale et le traitement des navires car-ferries, croisiéristes, ro-ro, porte-conteneurs, vraquiers et pétroliers.

Ils assurent le passage de tous types de marchandises dans les meilleures conditions de délais, de coûts et de sécurité.

Infrastructure ferroviaire et routière

Le réseau ferroviaire compte 2 167 km et couvre toutes les régions de la Tunisie.

Les services de transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises sont fournis sur le réseau ferré national.

Environ 12 millions de tonnes de marchandises composées du phosphate, de matériaux de construction, de céréales, de produits alimentaires de minerais de fer, de zinc et du plomb sont transportées annuellement.

Le réseau routier tunisien s’étend sur environ 20 000 km de routes bitumées et sur 360 km d’autoroutes s’étalant sur l’ensemble du territoire. Il relie les principaux centres urbains et sites de développement potentiels et permet une grande efficacité des services de transport. Sans cesse développées, les autoroutes relient les principales villes tunisiennes.

Infrastructure de télécommunication

Le réseau actuel de télécommunications en Tunisie est considéré parmi les plus développés et les plus performants de la région, et la Tunisie ambitionne de devenir, d’ici 2018, une destination numérique internationale moyennant un Plan National Stratégique « Tunisie digitale 2018 », visant la consolidation et le renforcement de l’usage des TIC dans les secteurs d’activités.

Les entreprises étrangères peuvent établir des liens de communication avec quasiment tous les points du monde à des coûts avantageux grâce à des réseaux modernes et totalement numérisés utilisant les fibres optiques, SDH, ATM, ADSL et d’autres largeurs de bande sans fils étendues, pouvant fournir de grandes capacités et vitesses pour les transmissions de voix et de données,

Les infrastructures de communication de téléphonies fixe, mobile et satellitaire, fournies par les trois compagnies de téléphonie nationales et les fournisseurs d’accès à Internet offrent une gamme complète et diversifiée de services locaux et internationaux allant des services audio, vidéo et data en passant par tout autre service de communication avancé.

Le réseau de télécommunication tunisien compte :

  • 2 988 abonnements fixes VolP,
  • un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 127,7 % ,
  • une croissance annuelle de 7,8 % du trafic voix sortant des réseaux mobiles vers l’international,
  • 5,6 millions d’abonnements à internet,
  • un taux de pénétration de l’internet de 50,7 % ,
  • 507 000 abonnements ADSL.

Infrastructure industrielle

Zones industrielles

La Tunisie dispose actuellement de 122 zones industrielles couvrant une superficie de 4 000 hectares. 83 zones industrielles sont créées par l’Agence Foncière Industrielle (AFI) couvrant une superficie totale de 2 500 hectares et 39 sont réalisées par des investisseurs privés. La région du Grand Tunis est compte 35 zones industrielles contre 46 dans les régions du littoral et 41 dans les zones de développement régional.

De nouvelles zones industrielles sont régulièrement planifiées afin de faire face à la demande croissante pour les terrains à vocation industrielle. Dans ce sens, un nouveau programme d’aménagement de zones industrielles prévoit la réalisation de 101 zones industrielles couvrant une superficie totale de 3 065 hectares dont 66 zones industrielles seront réalisés par l´AFI pour une superficie totale de 1633 hectares réparties sur toute la République. Plus particulièrement, il s’agit de 11 zones dans la région du Grand Tunis, 24 zones sur le littoral et 66 zones dans les régions…

Parc d’activités économiques

La Tunisie met à disposition des investisseurs étrangers deux parcs d’activités économiques opérationnels (zones franches) avec des services de haute qualité : Bizerte et Zarzis–Djerba.

Le parc de Bizerte est situé dans le port de la ville (à 60 km de l’aéroport de Tunis) et celui du parc de Zarzis se trouve à une demi-heure de l’aéroport de Djerba.

En plus d’offrir des positions géographiques stratégiques et une proximité des principales richesses pétrolifères et gazières, les Parc permettent aux investissements de bénéficier de plusieurs avantages notamment :

  • L’exonération fiscale pour les dix premières années d’exercice,
  • Libertés relatives au commerce extérieur et de change,
  • Flexibilité relatives à l’emploi.

Infrastructure technologique

Pôles de compétitivité

En Tunisie, les pôles de compétitivités sont aménagés pour accueillir des activités dans le domaine de la formation, la recherche scientifique et technologique, d’une part, et les domaines de la production et du développement technologiques d’autre part, et ce dans plusieurs spécialités.

Les onze technopôles opérationnels sont répartis sur plusieurs régions et touchent les domaines suivants :

  • Ariana : Technologies de l’information et de la communication
  • Borj Cédria : Biotechnologie végétale, énergies renouvelables, environnement
  • Sidi Thabet : Ingénierie appliquée à la santé & industries pharmaceutiques.
  • Sousse : Mécanique, électrique et informatique
  • Sfax : Technologies de l’information et de la communication
  • Monastir : Textile et habillement
  • Bizerte : Industrie agroalimentaire
  • Gafsa : Activités industrielles, technologiques, services
  • Gabès : Eco-industrie & écotechnologie
  • Manouba : Textile et habillement
  • Médenine : Exploitation et valorisation des richesses naturelles du Sahara

Cyberparcs

La Tunisie compte également quinze cyberparcs couvrant diverses spécialités. Les activités des cyberparcs sont axées sur le développement des logiciels, la maintenance et la création des sites web et les services à distance liés aux technologies de la communication (TIC) et aux centres d’appels. Ces cyberparcs constituent aussi des pépinières d’entreprises en rapport avec les TIC.